mercredi 22 octobre 2008

En rentrant de la première de La Petite Fille aux allumettes… Sœur Emmanuelle m’attendait dans l’écran de la télévision

Hier au soir, en rentrant tard de la première de La Petite Fille aux allumettes, j’allume la télévision et je tombe sur une rediffusion de l’émission de Michel Drucker « Vivement dimanche », émission enregistrée il y a huit ans, toute entière consacrée à Sœur Emmanuelle.
A cette heure-là de la nuit, ça fait une drôle d’impression d’entendre cette femme de presque quatre-vingt-dix ans parler du monde en employant des mots aussi simples que : générosité, fraternité, amour, solidarité, homme debout ; de la voir applaudir comme une gamine à tous les chanteurs invités par Michel Drucker ; accueillir des gens comme Boutros Boutros-Ghali (ancien Secrétaire général de l’ONU), Xavier Emmanuelli (type assez remarquable, co-fondateur de Médecins sans frontières et fondateur du Samu social) avec une ferveur malicieuse ; rire à gorge déployée à tout bout de champ.
Stupéfaction pour moi dans cette émission : C. Jérôme chantait ! C’est donc qu’il y a huit ans il était encore vivant.
Quelques heures auparavant, l’OL battait Bucarest cinq buts à trois et devenait un grand d’Europe.
Encore un peu avant, la première représentation de La Petite Fille aux allumettes fut très tendrement reçue.
Dehors, il pleuvait.
J’ai l’impression que Sœur Emmanuelle et Andersen : même combat. Prendre soin de tous les êtres blessés par la vie, les consoler et leur donner la force de vivre, quitte à les ressusciter s’ils sont déjà morts. Plus tard, dans le journal de la nuit, on nous expliqua que Sœur Emmanuelle (très finaude) avait enregistré le message publicitaire de ses mémoires. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’elle s’est plus fait confiance qu’elle n’a fait confiance aux résurrections divines. Quelle soirée !
Philippe Faure

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