lundi 20 octobre 2008

Un week-end (veille de première) à La Croix-Rousse

Il a fait très beau ce week-end. Un soleil d’automne à nul autre pareil, et pourtant toute l’équipe de La Petite Fille aux allumettes est restée enfermée dans le théâtre jusqu’à tard dans la nuit.
Et là, qu’avons-nous fait ? Nous avons lancé de la fausse neige dans le décor du spectacle, nous avons donné vie à un bonhomme de neige, à des crapauds, à une sorcière, au vent, à un vieux réverbère et à tant d’autres personnages d’Andersen. Il faut dire que ce week-end d’automne, nous étions, nous, sur le plateau, la veille du jour de l’an et qu’une petite fille, pieds nus, grelottait dans le froid. C’est quand même assez fou dans la manière que le théâtre a de décaler le temps !
Malgré cet enfermement forcé, chacun n’a eu de cesse de me dire que j’avais retrouvé un teint de bébé. Ce qui est sûr, c’est que le soleil n’y est pour rien. Ce sont les globules rouges transfusés à l’Hôpital de la Croix-Rousse les seuls responsables de cette métamorphose.
Vive les globules rouges !
Enfin ! je n’ai plus ce teint quasi mortifère qui faisait peur à tout le monde. Est-ce une conséquence ? Mais il y eut cette invitation à dîner de Virginie, si belle, si élégante, tout en noir, avec quelque chose de délicat dans la façon qu’elle a de vous regarder. Décidemment la délicatesse est un des plus beaux mots de la langue française.
Finalement, ce soleil d’automne, cette fausse neige, ces crapauds, ce teint rose retrouvé et cette délicate jeune femme apparue, tout cela, plus qu’un week-end de vogue, inspira mon travail, et le filage de dimanche soir fut un filage serein. On pouvait avoir l’impression de s’être abandonné au monde d’Andersen (à moins que ce soit lui qui fut venu à nous).
Philippe Faure

1 commentaire:

Anonyme a dit…

la petite fille s'appelait donc Virginie ! Virginie, avec tout ce blanc autour, et la douce chaleur de la petite flamme... même les crapauds avaient de la grâce.
good night and good luck
g