mardi 28 octobre 2008

Création de La Petite Fille aux allumettes


Ce samedi 25 octobre se sont achevées les premières représentations de La Petite Fille aux allumettes. Le spectacle sera repris du 3 au 31 décembre 2008.
Je dois admettre que ces premières représentations ont reçu un accueil formidable. Le "bouche à oreille" a immédiatement fonctionné et les salles étaient pleines. Quel plaisir tous les soirs d’accueillir ces enfants, ces familles, ces pères, ces mères, ces grands-parents, mélangés en une foule désireuse ! Plus que d’un public populaire, on pourrait évoquer la notion de "rassembler". Au fond, ce spectacle a rassemblé toutes les générations. Magnifique de retrouver cet enjeu du théâtre !
Le plaisir fut d’autant plus grand que cette création fut très difficile à mettre au point. Nous avons, l’équipe artistique et moi, traversé, non pas des périodes de doute, mais des périodes d’extrême difficulté. Car il faut bien le dire, donner à voir l’œuvre d’un poète n’est pas chose simple et la rendre accessible à des enfants à partir de 8 ans est un souci permanent. D’autant qu’il convient que les adultes y trouvent aussi "leur compte". Jamais je n’ai autant remis en chantier un spectacle, et lors des cinq premières représentations, nous n’avons cessé, tous les après-midi, de travailler sur des raccords. Le dernier jour, inventant même une scène collective dans le spectacle.
Mais au-delà du travail purement théâtral, il y a bien sûr l’humeur, l’état du metteur en scène qui agit sur l’imaginaire du spectacle et, il faut bien le dire, au moment d’aborder les répétitions en juin, et jusqu’au milieu du mois de juillet, l’humeur et l’état du metteur en scène n’étaient pas des plus heureux. Et quand le malheur est là, comment inventer la légèreté ? Dieu soit loué, la longue nuit s’achève et la clarté du jour réapparaît. Du coup, cette légèreté-là a envahi tout le spectacle, et des craquements d’allumettes de la petite fille est né un monde aérien qui, me semble-t-il, tous les soirs, a donné au public l’envie d’aimer délivrée de toute souffrance.
Philippe Faure

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